Les schémas des relations & des émotions en psychologie

les schémas traitant des relations sociales et des émotions en psychologie sont utiles car ils offrent des insights précieux sur la façon dont les individus interagissent les uns avec les autres, ils aident à identifier les schémas problématiques et servent de base à l’intervention thérapeutique et à l’amélioration des relations interpersonnelles.

Compréhension des interactions sociales :

Ces schémas aident à comprendre comment les individus interagissent les uns avec les autres dans divers contextes sociaux. Ils mettent en lumière les modèles de comportement, les dynamiques de groupe et les processus sociaux qui influencent les relations humaines.

Identification des schémas récurrents :

En examinant les schémas de relations sociales et émotionnelles, les psychologues peuvent identifier des tendances récurrentes dans le comportement humain. Cela peut aider à reconnaître les schémas dysfonctionnels ou problématiques qui peuvent contribuer à des difficultés relationnelles ou émotionnelles.

Intervention thérapeutique :

Pour les personnes confrontées à des problèmes relationnels ou émotionnels, les schémas peuvent servir de base à l’intervention thérapeutique. Les thérapeutes peuvent aider les individus à identifier et à remettre en question les schémas de pensée et de comportement nuisibles, et à développer des stratégies pour les modifier de manière plus saine.

Prédiction des comportements futurs :

En comprenant les schémas de relations sociales et émotionnelles, les psychologues peuvent souvent prédire les comportements futurs des individus dans des situations spécifiques. Cela peut être utile pour anticiper les réactions des personnes dans des contextes sociaux ou professionnels, et pour élaborer des stratégies pour répondre efficacement à ces réactions.

Amélioration de la communication :

En étudiant les schémas de communication et d’interaction sociale, les individus peuvent apprendre à mieux communiquer et à interagir avec les autres. Cela peut favoriser des relations plus satisfaisantes et enrichissantes tant sur le plan personnel que professionnel.

Le schéma de la motivation basé sur les principes de l’autonomie, du niveau de compétences et du besoin social est une théorie issue de la psychologie de la motivation, notamment développée par Edward L. Deci et Richard M. Ryan dans leur théorie de l’autodétermination. Ce schéma explique comment les individus sont motivés à agir et à persévérer dans leurs efforts pour atteindre leurs objectifs.

La motivation

Niveau de compétences : Selon ce principe, les individus sont motivés lorsqu’ils sont confrontés à des tâches ou des défis qui correspondent à leur niveau de compétences. Lorsqu’une tâche est trop facile, elle peut être ennuyeuse, et lorsqu’elle est trop difficile, elle peut être décourageante. L’idéal est de trouver un équilibre où le niveau de compétences requis par la tâche correspond à la capacité de l’individu, ce qui favorise un état optimal de concentration et de motivation, souvent appelé « état de flux ».

Principe de l’autonomie : Ce principe stipule que les individus sont plus motivés lorsqu’ils ont un sentiment d’autonomie, c’est-à-dire lorsqu’ils se sentent libres de prendre des décisions et d’agir selon leurs propres valeurs et intérêts. L’autonomie implique le sentiment de contrôler ses propres actions et de les aligner avec ses aspirations personnelles

Besoin social : Ce principe souligne l’importance des relations sociales dans la motivation des individus. Les êtres humains ont un besoin fondamental de se sentir connectés aux autres et de faire partie d’une communauté. Ainsi, les interactions sociales positives, le soutien social et le sentiment d’appartenance sont des facteurs clés qui influencent la motivation des individus.

Le triangle de Karpman

Les personnes impliquées dans ces dynamiques peuvent passer d’un rôle à l’autre, contribuant ainsi à maintenir le cycle de la relation toxique. Le but de la thérapie est souvent d’aider les individus à reconnaître ces schémas et à développer des stratégies pour sortir du triangle et établir des relations plus saines et équilibrées. 

Ce modèle a été développé par le psychologue américain Stephen Karpman dans les années 1960 pour illustrer les rôles interchangeables que les personnes peuvent jouer dans les relations toxiques. Le triangle met en évidence trois rôles principaux : le Persécuteur, la Victime et le Sauveteur.

Ce schéma est souvent désigné sous le terme de « Cycle de la relation toxique » ou « Cycle de la violence familiale » en psychologie.

Il décrit les schémas répétitifs et les interactions destructrices qui se produisent dans les relations toxiques au sein de la famille.

Ces schémas peuvent inclure des comportements tels que le contrôle excessif, la manipulation, la dévalorisation et le déni des besoins, qui contribuent à perpétuer un environnement familial dysfonctionnel.

En identifiant et en comprenant ces cycles, les individus et les thérapeutes peuvent travailler à briser ces schémas et à favoriser des relations plus saines et plus équilibrées au sein de la famille.

Le sauveur

est celui qui tente de résoudre les problèmes ou de venir en aide à la Victime, mais souvent d’une manière qui n’est pas réellement bénéfique à long terme.

Les actions du Sauveur peuvent sembler bien intentionnées, mais elles peuvent en réalité perpétuer le cycle de la relation toxique en maintenant la Victime dans un état de dépendance ou de passivité.

Le sauveur est souvent confronté à des faiblesses qui peuvent compromettre son bien-être et ses relations.

Sa propension à se sentir responsable des autres, à négliger ses propres besoins et à rechercher la validation externe peut entraîner un épuisement émotionnel et des difficultés à établir des limites saines.

Il doit être conscient de ces tendances pour maintenir des relations équilibrées et éviter de tomber dans le piège du surinvestissement émotionnel ou de la dépendance aux réactions des autres.

La victime

est celui qui se perçoit comme étant impuissant et incapable de faire face à la situation ou aux défis de manière autonome.

Si le rôle de la Victime peut sembler passif et impuissant, il peut jouer un rôle crucial dans la dynamique de la relation toxique en alimentant le Triangle Dramatique.

Il est important pour les individus qui se retrouvent dans le rôle de la Victime de reconnaître leurs propres schémas de pensée et de comportement, et d’explorer des moyens plus autonomes et assertifs de faire face aux défis et aux difficultés de la vie.

Elle peut se sentir impuissante et dépendante des autres pour résoudre ses problèmes, renonçant souvent à assumer sa responsabilité dans les situations difficiles.

Son besoin constant d’attention et d’aide peut l’exposer à l’exploitation et l’empêcher de développer des stratégies autonomes pour faire face aux défis de la vie.

La Victime doit prendre conscience de ses schémas de pensée et de comportement pour briser le cycle et retrouver un sentiment d’autonomie et de contrôle sur sa vie.

Le persécuteur

est celui qui adopte un comportement agressif ou dominateur envers la Victime, souvent dans le but de maintenir un sentiment de contrôle ou de pouvoir.

Si le rôle du Persécuteur peut sembler puissant ou dominant, il est souvent alimenté par des sentiments d’insécurité ou de vulnérabilité sous-jacents.

Le Persécuteur, présente des faiblesses qui contribuent à maintenir la dynamique de la relation toxique.

Son comportement agressif et dominateur cache souvent des sentiments d’insécurité ou de vulnérabilité sous-jacents.

En niant sa propre responsabilité dans la situation, il cherche à exercer un contrôle sur la Victime, mais cela peut entraîner un cycle de l’abus et de la dépendance.

peut recourir à la culpabilisation pour faire sentir à la Victime qu’elle est responsable des problèmes ou des conflits.

Il peut minimiser les sentiments ou les besoins de la Victime, invalidant ainsi ses expériences ou ses préoccupations.

La manipulation émotionnelle est également une tactique courante, où le Persécuteur exploite les émotions de la Victime pour obtenir ce qu’il veut, en utilisant des tactiques telles que la colère, la tristesse ou la peur.

Il peut exercer une pression sur la Victime pour qu’elle se conforme à ses désirs ou à ses attentes, en utilisant des menaces ou des ultimatums.

Enfin, le Persécuteur peut déformer la réalité ou présenter des faits de manière sélective pour manipuler la perception de la Victime et justifier son comportement.

Le Persécuteur doit reconnaître ses propres motivations et travailler sur ses propres défis émotionnels pour briser le cycle et établir des relations plus saines et équilibrées.

Le schéma des pensées négatives

Dans ce schéma :

  • Les pensées négatives alimentent les émotions négatives ;
  • Ces émotions négatives, à leur tour, influencent les comportements négatifs ;
  • Les comportements négatifs peuvent renforcer les pensées négatives, créant ainsi un cycle destructeur.

Ce schéma illustre comment les pensées, les émotions et les comportements négatifs interagissent et se renforcent mutuellement, contribuant à une spirale descendante de mal-être et de difficultés.

En identifiant ce schéma, il devient possible de travailler sur chaque aspect pour interrompre ce cycle et favoriser des pensées, des émotions et des comportements plus positifs.

Les flèches bleues représentent l’instant adéquat afin d’entreprendre la modification du cercle vicieux lié au schéma des pensées négatives.

Les pensées, émotions et comportements négatifs sont étroitement liés et peuvent former un cycle vicieux qui impacte profondément le bien-être émotionnel et mental d’une personne. Les pensées négatives, telles que les auto-critiques constantes ou les préoccupations excessives, alimentent souvent des émotions négatives telles que l’anxiété, la tristesse ou la colère. Ces émotions peuvent alors influencer les comportements de la personne, la poussant à adopter des réactions inadaptées ou destructrices face aux défis de la vie. Par exemple, quelqu’un se sentant anxieux peut éviter les situations sociales, ce qui renforce ensuite sa croyance qu’il est socialement inapte, alimentant ainsi davantage de pensées négatives.

En retour, ces comportements négatifs renforcent les pensées et émotions négatives, créant un cercle vicieux difficile à briser. Le sentiment d’impuissance qui en découle peut entraîner une détérioration de l’estime de soi et une augmentation des symptômes de troubles mentaux tels que l’anxiété et la dépression.

Ce cycle négatif peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’une personne, affectant ses relations interpersonnelles, sa performance au travail ou à l’école, et sa santé physique. Il est donc crucial d’intervenir pour interrompre ce cycle et favoriser des pensées, émotions et comportements plus positifs par le biais de techniques de gestion du stress, de thérapie cognitive-comportementale et de soutien social.

La pyramide de Maslow : la hiérarchie des besoins

La pyramide de Maslow est une théorie psychologique proposée par Abraham Maslow dans les années 1940. Elle représente une hiérarchie des besoins humains, organisée en cinq niveaux, allant des besoins les plus fondamentaux aux besoins plus complexes liés à l’accomplissement personnel et à la réalisation de soi. Voici une description des différents niveaux de la pyramide :

Besoins physiologiques

Ce sont les besoins de base nécessaires à la survie physique, tels que la nourriture, l’eau, le sommeil et le logement.

Sécurité

Une fois que les besoins physiologiques sont satisfaits, les individus cherchent à se sentir en sécurité sur le plan physique (sécurité du corps, d’un emploi, de la santé) et sur le plan matériel (sécurité financière, stabilité).

Appartenance et amour

Après avoir satisfait les besoins de sécurité, les individus recherchent l’appartenance sociale, l’amour et les relations interpersonnelles significatives.

Estime

Une fois que les besoins d’appartenance sont comblés, les individus cherchent à être reconnus, appréciés et respectés par les autres, ainsi qu’à développer une estime de soi et une confiance en soi.

Réalisation de soi

Au sommet de la pyramide se trouve le besoin de réalisation de soi, où les individus cherchent à atteindre leur plein potentiel, à poursuivre leurs passions et leurs intérêts personnels, et à s’accomplir sur les plans personnel et professionnel.

La pyramide de Maslow suggère que les besoins de chaque niveau doivent être satisfaits avant que les individus ne puissent progresser vers les niveaux supérieurs. Cette théorie offre un cadre utile pour comprendre les motivations humaines et guider le développement personnel et professionnel.

L’aller sans retour vers la toxicomanie !

Le comportement addictif et la toxicomanie sont des phénomènes complexes qui peuvent commencer par une consommation festive occasionnelle pour évoluer vers une dépendance incontrôlable. Cette transition subtile mais significative peut être expliquée médicalement par plusieurs facteurs.

D’une part, la consommation initiale peut déclencher des réactions chimiques dans le cerveau, notamment en stimulant la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui renforcent le plaisir associé à la substance consommée.

Progressivement, cette recherche de plaisir peut devenir compulsive, entraînant une dépendance physique et psychologique. Parallèlement, certaines personnes peuvent être amenées à s’automédiquer sans recours à des soins psychiatriques, cherchant à soulager des symptômes tels que l’anxiété, la dépression ou le stress, qui peuvent être exacerbés par des facteurs environnementaux ou des événements de vie stressants. Un parallèle peut être fait avec l’automédication chez les individus sans suivi psychiatrique, où la recherche de soulagement des symptômes non traités peut conduire à une dépendance aux substances psychoactives pour atténuer la douleur émotionnelle ou psychologique.

Cependant, ce qui commence comme une forme de récréation peut rapidement basculer vers une dépendance chronique, caractérisée par une perte de contrôle sur la consommation et une forte envie de continuer à consommer malgré les conséquences négatives. Médicalement, plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette transition, notamment la sensibilisation des voies de récompense du cerveau, les changements neurochimiques induits par l’exposition répétée aux substances, et les facteurs génétiques prédisposants.